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c. La philosophie face aux contraintes juridiques, politiques et théologiques

Tout être humain a le droit de disposer de son corps. Ce droit est issu de l'article 4 de la déclaration des droits de l'homme : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi ». L’individu a donc le droit de décider de sa mort. Les différentes religions qui s’opposent à toute forme d’euthanasie, la considèrent comme un suicide. Cependant, dès que la mort prend une dimension médicale, on ne peut plus la qualifier de suicide puisqu’elle devient d’ordre intellectuel. On peut alors dire que les religions ne prennent pas vraiment en compte la douleur du patient.

 

D’ailleurs cette liberté possède tout de même des limites : le patient peut être dans un état d’inconscience sans savoir les risques qu’il prend. Évidemment, face à ces limites, les partisans des soins palliatifs s’opposent à l’euthanasie quelque soit le moyen employé. Mais en réalité, le patient a parfois l’impression d’être une charge pour la société. Le médecin doit respecter la volonté du patient à condition de faire son possible pour le soigner. Les soignants sont dont face à une question d’éthique qui ne dépend pas seulement de ses responsabilités en tant que médecin, mais du droit du patient de disposer de soi-même.

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